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Saint-Christoly, le dernier nom de rue en gascon de Bordeaux ?

 

Bordeaux en 1450
Bordeaux en 1450.
Tous les noms sont en langue gasconne.
Seule l'appellation Saint-Christoly a été préservée jusqu'à nos jours.

En gascon Saint-Christoly veut dire Saint-Christophe. L'église était dédiée à Saint-Christophe, que les vieux textes l’appelaient Sanctus-Christophorus (Christophotus= Porte Christ), ce que le parler gascon transforma d'abord en Sent Christaudi, Sent Christole ou Christolla, puis en Saint-Christophle à l’époque des rois de France. Mais l'appellation gasconne résista au temps. Pendant au moins plus de huit siècles : elle demeura Saint Christoly Cette forme gasconne se retrouve dans de nombreux sanctuaires d'Aquitaine: Saint Christoly de Médoc, Saint Christoly de Blaye.

 

 

Chaque année, la "Saint-Christoly" se célébrait, en même temps que la Sent-Jacme (Saint-Jacques). C'était le 25 juillet, jour de l'entrée en fonction des Jurats.

 

C’est au Moyen Âge que sont apparues les premières dénominations des rues, pour des raisons essentiellement pratiques. Rua Sent-Christoly, Rua de Sent-Christole, rua Sancti-Christophori, Grand-carriere-Sent-Christoly, rue de Saint-Christoly, rue Saint-Cristoly, puis après la conquête française rue Saint-Christophle. Mais l'expression gasconne a finit par l'emporter.

 

Dès l'an 1360 , il est fait mention de cette rue, qui selon les comptes de l'Archevéché, passait contre le flanc sud de l'église Saint-Christo:y, et s'étendait depuis le bout oriental de la rue de Mimisan (c'est à dire l'actuelle Rue Poquelin-Molière entre la rue de Ruat et la place Saint-Christoly, jusqu'au carrefour de "Castilhon" ou de "Castalion".
«- in rua Sancti-Christophori, dit un texte de 1400 [comptes de l'Archevêché.], que, ab ecclesia ejusdem sancti et trivio rue de Trilheis, durit versus quadrivium de Castalion. » En 1394 [Inventaire de St-And.], elle s'appelait la Grand-carriere-de-Sent-Christoly.

 

C'est au point de rencontre de Saint Christoly et de l'actuelle Rue Beaubadat que se situait, le Putz- de -Bertulh . La Rua deu Putz-de-Bertulh, fut aussi une partie de la rue Saint-Christoly. La rue deu Putz-de-Bertulh, est évoquée dans un texte de 1438 [Comptes de l'archevêché.] de cette manière : «Johannes de Caupena , domicellus, pro domo que est in parrochia » Sancti-Christopitori, in rua que, a puteo de Bertholio, ducit versus ecclesiam Sancti-Christophori. » On trouve dans un titre daté du 4 septembre 1426: « Conoguda que Arnaud, Carpentey en la parropia de Sent-Christoly et borges de Bordeu, esporlet de mossen Pey de La Tor, segrestan de Sent-Andriu, de tot aquet hostau qui es en la parropia de Sent-Christoly, en la rua apperada au Putz-de Bertulh, entre l'ostau de Johana de Junqueiras et lo putz de Bertulh, d'una part, et l'ostau deus hereteis de mossen Berne de La Forcada, d'autra ; et de la deita rua, de l'un cap, entro à la causa de Bernard deu Castera et de Johanna deu Castera, de l'autra cap » [Manuale capituli Sti-Andree Burd. — Arch. dép.].
Une poignée de maisons était construite au centre de la place Saint-Christoly, au nord du puits, que l'on dénommait ila de Bertulh (l'île de Verteuil). Le puits de Verteuil est devenu une fontaine : la fontaine Saint Christoly .


Les noms des rues voisines ont été francisés quant à eux. Seul Saint-Christoly a résisté au temps pendat sept siècles.

La rue du Temple s'appelait Rua deu Temple; rua de Templo; rua de Templo-Sancti¬Johannis; ou encore la Grande-rue-du-Temple. Elle partait du carrefour situé entre les rues de Mimisan et de Saint-Christoly, traversait la rue Porte-Dijeaux et s'arrêtait au nord près de la porte de la chapelle du Temple . en 1361 C. de l'arch.], elle est désignée par une périphrase : « in rua que de Templo ducit versus Sanctum-Christopliorum.» Après le transfert des biens des Templiers aux chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, elle est appelée, en 1375, dselon le même manuscrit, rue du Temple-de-Saint-Jean : « Helias del Taudin, filins Petri, parrochianus ,Sancti-Christopho'ri Burdegale pro quadam particula terre quam tenet prope domum suam in rua de Templo Sancti-joliannis Burdegale.... » On lui a aussi donné le nom de Grande¬rue-du-Temple [Inventaire de Saint-André]. Cette voie n'était, au nord de la rue Porte-Dijeaux, qu'une impasse fermée, au siècle dernier, par une grande porte. Depuis 1804, la rue du Temple débouche sur le cours de l'Intendance.

Quant à la "Rua de Margaus", bien que francisé lui aussi, son nom a peu varié depuis le Moyen âge : Rua de Margaus, de Margaux, de Mergaus. On la trouve désignée comme « rua de Mergaus » dans un titre de l'an 1400 [Comptes de l'archevêché].Cependant l'abbé Baurein cite une reconnaissance du 24 janvier 1429 dans laquelle elle est nommée rue de Sent-Hubert : "Tot aquet hostau qui es en la parropia de Sent-Mamens de Bordeu, en la rua apperada de Margaux, autrement apperada de Sent-Hubert." Il faut pourtant convenir, ajoute-t-il, que c'est plutôt son extrémité vers la rue de Castillon qui est ainsi nommée, que celle qui aboutit à la rue de Sainte-Catherine. Le fief de Saint-Hubert était situé à l'extrémité occidentale de la rue Margaux, entre cette rue, la Devise et la rue du pont de Brion, (pont sur la Devèze) qui était l'extrémité septentrionale de la rue de Cheverus. .

De nombreuses confréries, tenaient leurs cérémonies dans cette église: les ouvriers orfèvres et argentiers ainsi que les soyeux qui s'y rendaient tous les quinze août lors de la fête gallicane de l'Assomption instituée dans la ville par Monseigneur Arthus de Montauban sur l'ordre du roi Louis XI. Les drapiers, peigneurs de laine et sargeurs se réunissaient à Saint Christoly pour les vêpres dans la chapelle Saint Blaise. Des familles marquantes avaient des résidences dans cette paroisse et s'y sont mariées : les Ruat, Lafaurie de Monbadon, Le Quien de la Neuville, d'Alphonse, de La Chassaigne, de Tersis, de Gombaud, etc. Mais à l'opposé, beaucoup de paroissiens, notamment près de Saint-Paul, étaient très pauvres comme en témoigne le constant souci des dames de Charité de Saint-Christoly au XVIIIème siècle.

A ce jour,
plus de 3000
bordelais ont signé la pétition pour que la place Saint-Christoly conserve son nom !


Faut-il débaptiser toutes les rues de Bordeaux ?

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Faut-il débaptiser toutes les rues de Bordeaux ?

 

Après Saint-Christoly,  Saint-Projet,  Saint-Pierre,  Saint-Rémi, Sainte-Colombe, Saint-François,  Puy-Paulin, et autres noms de rues du vieux Bordeaux etc…..

 

Dans la presse : 

SUD-OUEST.

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Infos Bordeaux

 

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